mardi 29 juillet 2014

Jérôme Bonaparte et La Belle de Baltimore: Le Scandale

Elizabeth Patterson
De l'artiste Gilbert Stuart
La ville de Baltimore est bien connue pour ses routes adaptées à la circulation des vélos. Je me souviens d'avoir passé ma journée à faire du vélo dans le centre-ville pour visiter les beaux parcs et la marina. Pendant le trajet, j'ai découvert par hasard un parc appelé le parc Patterson, nommé d’après le riche commerçant William Patterson. Le 6 février 1785, la famille Patterson a donné naissance à une fille appelée Elizabeth Patterson, surnommée Betsy. Betsy était considérée comme le Lindsay Lohan de son époque. Elle était riche, belle, et en 1803, elle est devenue l'un des personnages les plus controversés de l'Amérique.

En France, le début du 19ème siècle a marqué la fin de la Révolution avec une nouvelle République menée par Napoléon Bonaparte. Napoléon est né le 15 août 1769 à Ajaccio. Fils de Carlo Maria Buonaparte et Maria Letizia Ramolino, il est le quatrième de huit enfants. Son frère Jérôme Bonaparte est entré dans la Marine en 1800 à sa sortie du Collège de Juilly en Seine et Marne. Après avoir été engagé dans des escarmouches aux iles de Saint Domingue et Martinique, Jérôme a voyagé aux Etats-Unis où pour la première fois, il jouit d’une complète liberté.

Aux Etats-Unis, mis à part son grade de lieutenant, Jérôme n'était qu'un citoyen de la République Française. En cherchant de nouvelles aventures, Jérôme a voyagé tout le long de la côte des Etats-Unis. Il habitat brièvement à Washington DC ainsi qu’à Georgetown, Philadelphie, et Baltimore. A Baltimore, Jérôme s’est enivré plus que toute autre de la culture, des jolies filles et des beaux endroits. L'auteur du Roi Jérôme décrit ses pensées :



Patterson Park
Grace à Jay Moore Photography

<<[Jérôme] alla s'établir à Baltimore, belle et opulente cité, [ce qui l'a fait appeler l'Athènes des Etats-Unis], renommé pour la beauté de ses femmes, sa vie du monde élégante et facile, ses établissements littéraires et scientifiques, peuplée en grande partie de catholiques. Les mœurs des habitants de Baltimore ne participaient ni du rigorisme de leurs voisins du nord, les Pennsylvaniens, ni de l'orgueil de leurs voisins du sud, les Virginiens.>>[1]

A Baltimore, Jérôme était traité comme un roi. C'est là où il a rencontré Betsy Patterson. Betsy était bien connue pour son visage, sa taille charmante et son esprit vif. Son père, M. William Patterson, était le plus riche négociant de Baltimore et très respecté dans la communauté. En rencontrant Betsy, il tomba amoureux. La fougue d'amour était telle que la décision de s'épouser était instantanée.[2]

Après avoir rencontré la famille Patterson, Jérôme est parti pour se présenter au Président Thomas Jefferson à Washington D.C.. Thomas Jefferson était très touché par le pays qui a assuré l'indépendance des Etats-Unis contre les Britanniques. Les liens entre Les Etats-Unis et la France étaient tellement liés que pendant le rendez-vous entre Jérôme et Thomas Jefferson, les Etats-Unis étaient en train de prendre possession de la Louisiane, cédé par Napoléon afin de rembourser les dettes des guerres anciennes ainsi que des dépenses inutiles du Roi Louis XVI.

 
Le Port de Baltimore
Grace à Robert McClintock

Pendant son retour à Baltimore, Jérôme écrit au consul-général Pichou pour l’informer qu'il se marie le 7 novembre à Baltimore, avec Mlle. Patterson. C'est le premier écrit de cet accord controversé dans son contexte historique. M. Pichou raconte la conversation:

<<Le citoyen Jérôme est arrivé le 23 au soir, accompagné du capitaine Barney ; le lendemain, je l'ai présenté au Président des Etats-Unis. C'est le 25 octobre au soir que le citoyen Jérôme m'a fait part de son projet de mariage comme d'une chose arrêtée.>> [3]

Mais le consul général n'était pas convaincu que le mariage pourrait être validé à cause de l’âge de Jérôme. Il écrit le 27 octobre:

<<Depuis votre départ, citoyen, j'ai examiné attentivement les lois de la France relativement aux mariages et je me suis convaincu que, d'après ces lois, celui que vous m'avez annoncé à Baltimore ne pourrait validement être contracté. >> [4]



Jérôme Bonaparte

Il continue avec un lettre au commissaire de Baltimore M. d'Hebecourt:

<<En réalité, Jérôme, en 1803, n'avait pas vingt et un ans, mais dix-neuf, étant né le 9 novembre 1784 à Ajaccio. Il n'eut pu bénéficier de la loi de 1792, quand même la loi ancienne, qui exige vingt-cinq ans, n'eut pas été rétablie. Or les titres du Code civil relatifs aux mariages et à la majorité, avaient été décrétés au mois de ventôse précédent, c'est à dire mars 1803. >> [5]

Jérôme était furieux et parti pour le Nord tandis que M. Paterson emmena sa fille au Sud. M. Pichon raconte la situation:

<<M. Paterson marquait au citoyen Bonaparte qu'il ne pouvait donner son consentement au mariage, attendu qu'il n'avait pas l’âge.>> [6]

Il conclut:

<<J'ai confiance que M. Paterson, prévenu, ne laissera pas les choses aller plus loin.>> [7]

Mais Jérôme était déterminé. Il était têtu. Ca n'est qu'une quinzaine de jours plus tard, que les nouvelles célèbrent un nouveau mariage:

<<Marié samedi dernier à Baltimore, par le révérend évêque Carrol. M. Jérôme Bonaparte, frère cadet du Premier Consul de la République française, avec la jolie demoiselle Elisabeth Paterson, fille ainée de M. William Paterson, négociant de ladite ville. - General Advertiser >> [8]

L'amour trouve toujours un moyen.


Patterson Park


Le consul écrit à l'agent consulaire Sotin:

<<Ni vous ni moi ne pouvons imaginer comment un homme qui passé pour avoir du sens a pu risquer ainsi le bonheur de sa fille et son propre bonheur. Mais il est vrai que lui étant assez imprudent pour l'oser, et M. Bonaparte assez amoureux et assez décidé pour s'exposer à encourir aussi évidemment la disgrâce de son frère, tous nos efforts ne pouvaient aboutir qu'à multiplier les formalités sans aucun succès.>> [9]

En sommaire, personne ne pouvait arrêter les vœux et les désirs de Jérôme Bonaparte et la belle de Baltimore. Ils se sont mariés dans le plus grand secret. Cependant, la nouvelle a fait boule de neige. Napoléon était informé du mariage juste avant d'être fait Empereur en 1804. M. de  Talleyrand écrit:

<<Sa Majesté le considère comme nul et ne le reconnaît pas.>> [10]

Napoléon Bonaparte


A suivre…




[1] DENTU, E. Mémoires Et Correspondance Du Roi Jérome Et De La Reine Catherine. PARIS: LIBRAIRE DE LA SOCIETE DES GENS DE LETTRES, 1861. 134. Imprimé
[2] DENTU, E. La Vérité Sur Le Procès Paterson. PARIS: n.p., 1861. 7. Imprimé
[3] Ibid, 8
[4] Ibid.
[5] Ibid, 9
[6] Ibid, 10
[7] Ibid.
[8] Ibid.
[9] Ibid, 12
[10] Ibid, 13


 




mardi 18 février 2014

dimanche 24 novembre 2013

L'Heritage de Gilbert du Motier de La Fayette

Quel est l'héritage de Gilbert du Motier de La Fayette? La Fayette n'était pas seulement un homme du passé, il existe toujours dans les coeurs et souvenirs des Américains partout dans le monde. Son nom se trouve dans beaucoup de textes enseignés aux étudiants d'ici jusqu'à la côte ouest. Sa figure restera toujours comme un symbole dans la société américaine, représenté par sa générosité pendant et après la révolution Américaine. 

Statue de Lafayette à Baltimore
A Baltimore, On voit l'héritage de La Fayette lors qu'on traverse la rue Charles au coin de la rue Madison près de Mount Vernon. Là, il reste un monument appelé le Monument de La Fayette. A son base, l'inscription sur le monument précise:

La Fayette
1757-1834

En 1777 La Fayette traversant les mers
Avec des volontiers français
Est venu apporter une aide fraternelle
Au peuple américain
Qui combattait pour sa liberté nationale
En 1917
La France combattait à son tour 
Pour défendre  
Sa vie
Et la liberté du monde. LAmérique qui
N'avait jamais oublié La Fayette a
Traversé les mers pour aider la France
Et le monde a été sauvé

R. Poincaré

Raymond Poincaré est l'une des plus grandes figures de la IIIe République. Il était président de la République française de 1913 à 1920. Sur le côté opposé, on trouve un message de President Wilson qui affiche:

La Fayette immortel
A cause d'un fonctionnaire d'abnégation
de la justice et l'humanité
Bien aimé par tous les Américains
Parce qu'il ne reconnaît pas de devoir plus sacré
que de défendre la liberté
de ses commarades. 

Woodrow Wilson [1]

Les Galeries LaFayette
Lafayette est plus d'un symbole aux États Unis. Je me rappelle mon séjour à Paris quand je travaillait a l'Assemblée Nationale, il y avait un grand magasin appelé Les Galeries Lafayette, nommé après le héros de guerre. Les Français le connaissent comme le figure qui les ont aidés pendant la Révolution française et la chut de la monarchie en 1792. Fabienne Manière écrit dans son article Le Héros des Deux Mondes que,  <<Le marquis Gilbert Motier de La Fayette demeure après plus de deux siècles le principal trait d'union entre la France et les États-Unis. Mais son rôle historique ne se résume pas à ses années de jeunesse passées à combattre aux cotes des insurgents américains. Il a aussi joue un rôle moteur dans les débuts de la révolution française et a nouveau dans la révolution des trois glorieuses qui vit le remplacement de Charles X par Louis-Philippe 1er à la tête de la France. >> [2]

En sommaire, son héritage n'est pas seulement un héritage américain; c'est un héritage globale. Son nom existe aujourd'hui sur les rues de Baltimore ainsi que les petits coins de Paris. Sa vie a influencé la Révolution américaine aussi bien que le début de la République française. Donc, si vous êtes jamais à Baltimore et cherche un très bel endroit, puis faites une ballade au Mount Vernon et jetez un coup d'oeil à ses grands statues, et prenez connaissance sur ce qui a influencé la culture de Baltimore. Peut-être même revivez l'expérience française à Baltimore. 


1. Translation done by Matt DeMaris
2. Maniere, Fabienne. "La Fayette (1757 - 1834)." - Le «Héros Des Deux Mondes». N.p., n.d. Web. 24 Nov. 2013.
 

 
 
 

mercredi 12 juin 2013

La Fayette et la Révolution américaine

Le 4 julliet 1776, 56 délégués des treize colonies britanniques d'Amérique du Nord y compris, Thomas Jefferson, Benjamin Franklin, John Adams et Charles Carroll ont réuni à l'Independence Hall à Philadelphie pour signer le document le plus connu dans l'histoire américaine, la Déclaration d'indépendance. En 1776, la Revolution américaine avait déjà commencé depuis les Etats-Unis et la Grande Bretagne et malheureusement, les Etats-Unis étaient déjà au bord de la défaite. D'ici à l'automne, 1777 les Britanniques avaient déjà occupé Philadelphie obligeant Le Second Congrès continental à déménager immédiatement à Baltimore où ils ont occupé à la maison d'Henry Fite, connue comme Congress Hall. A cette époque, Baltimore se composait de seulement 13,503 personnes. [1] Une bonne représentation de la taille de la ville est montrée sur une carte dessinée par un français appelé A.P. Folie.

"Plan of the map of Baltimore and its Environs"
Par A.P. Folie
 

Les Américains ne pouvaient pas réussir seuls. Nous avons eu besoin d'aide. Le 6 février 1778 grâce à l'action diplomatique de Benjamin Franklin, un traité d'alliance était signé entre la France et les Etats-Unis. Avant le traité, cependant, il y avait déjà un jeune capitaine français au sein du contingent américain. Il s'appelait Gilbert du Motier de La Fayette. Né le 6 septembre, 1757, La Fayette avait seulement 19 ans lorsqu'il est arrivé en bateau le 17 juin 1777 à Charleston, en Caroline du Sud. 

En 1781, la général George Washington a écrit à La Fayette:

<<La manoeuvre gràce à laquelle vous avez éloigné les vaisseaux anglais d'Annapolis, je regrette, étant données les circonstances actuelles, que vous vous soyez écarté du point qui devient de toute nécessite l'objet de votre destination. Que le général Phillips reste en Virginie ou qu'il s'avance plus au Sud, il faut que nous ayons à lui opposer des forces plus sérieuses que de la milice ; vous allez donc vous mettre immédiatement en communication avec le général Greene, lui faire connaître le nombre, la situation, les intentions probable de l'ennemi en Virginie et lui demander ses instructions, soit pour le rejoindre, soit pour rester et surveiller les mouvements de Phillips, au cas où il aurait opéré sa jonction avec Arnold à Protsmout>> [2]


"Lafayette's baptism of fire" par Edward Percy Moran. c. 1909

En arrivant au gué de Susquehanna, La Fayette a reçu une autre lettre de George Washington. La route était confirmée. La Fayette et son détachement étaient conseillés d'aller au sud afin de combattre les Britanniques en Caroline du Sud. Pendant son voyage, La Fayette et son détachement se sont arrêtés à la petite ville de Baltimore. Charlemagne Tower, l'auteur du livre Le Marquis de La Fayette et la révolution d'Amérique, Volume 2 raconte l'affaire:

<<Son détachement souffrait du manque de vêtements, le Congrès était dans l'impossibilité de répondre à ses demandes même les plus pressantes; alors, voyant qu'il était impossible que ses soldats continuassent leur marche en avant dans l'état de dénuement où ils se trouvaient, et que tout délai pouvait être préjudiciable, il résolut de se procurer les choses les plus indispensables en usant pour le bien de ses soldats de son propre crédit. Il emprunta donc, à de gros marchands de Baltimore, deux mille guinées sur sa propre signature et employa cet argent en acquisitions de linge, souliers, culottes, chapeaux, etc.; les dames de Baltimore, réunies en grand nombre, transformèrent de linge en chemises, etc. >> [3]

Un de ces Dames s'appelait Mme. Elizabeth Cairnes, la grande-mère du célèbre poète Edgar Allen Poe. On dit qu'elle a donné 500 pièces d'habillement au détachement de La Fayette tandis que son mari, David Poe Sr., lui a offert $500.00. [4] 

La Fayette et son détachement ont continué leur voyage vers le Sud où, ensemble avec le compte de Rochambeau, ils ont vaincu le Général Cornwallis à Yorktown le 17 octobre 1781. Deux ans plus tard, comme prévu, La Fayette a remboursé la ville pour sa générosité. 


Rochambeau, La Fayette et Washington à Yorktown
Représentation par Coudère, conservée à Versailles
Quelques années plus tard après la Révolution américaine, La Fayette est revenu à Baltimore où il écrit:

<<Nous y avons été reçus avec les circonstances le plus touchantes; nous avons tous pleuré en embrassant mes vieux camarades sous la tente du général Washington; c'est tous les jours une nouvelle manière de prouver la plus tendre affection publique. Nous allons aujourd'hui à l'église catholique de Baltimore dont l'archevêque est venu me voir avec mon vieil ami Carroll, le troisième président de l'ancien congrès et un des trois survivants signataires de l'indépendance. >>

Si vous connaissez le nom Carroll, c'est parce qu'il était un des 56 délégués à signer la Déclaration d'indépendance. Son nom est bien reconnu aujourd'hui par les résidents de Carroll County. 

La Fayette est mort le 20 mai 1834 à Paris, mais son influence continue à paraître et de nos jours, on peut trouver son nom des enseignes des rues aux façades des écoles au centre-ville de Baltimore. La Fayette est toujours consideré un symbole de la liberté, de la justice, et de l'amitié Franco-Américain. Sa vie représente vraiment l'expérience française à Baltimore.





[1] Baltimore Consensus of 1790

[2[ New Windsor, 11, avril 1781 : Sparks, Writings of Washington, VIII, 10. 
[3[  Tower, Charlemagne. Le Marquis De La Fayette Et Le Révolution D'Amérique. 2. Paris: Plon, 1902. Print.
[4] Lauvrière, Emile. Edgar Poe: Sa Vie Et Son œuvre : étude De Psychologie Pathologique. Paris: F. Alcan, 1904. Print.

mercredi 1 mai 2013

L'Expérience Française à Baltimore

Photo grace à USMER
Bonjour et bienvenue sur mon blog où on examinera l'histoire et l'héritage du monde francophone dans la ville de Baltimore, Maryland. Je m'appelle Matt, l'auteur du blog L'Expérience française à Chicago, ancien étudiant de Lake Forest College en Illinois, et grand voyageur. Après avoir obtenu mon diplôme en relations internationales et français, j'ai déménagé à Baltimore où je travaille présentement pour la compagnie d'assistance FrontierMEDEX en aidant ceux qui sont en voyage et au même temps nécessitent une évacuation pendant une urgence médicale. Dès mon arrivée à Baltimore, je ne pouvais pas m'empêcher de chercher des similitudes entre mes expériences françaises à Chicago et Paris et ma ville actuelle. Je me rappelle ma première journée quand j'ai voyagé à vélo au centre-ville en cherchant quelque chose à faire lorsque j'ai découvert par hasard, la rue de La Fayette. 

Un homme très respecté aux Etats-Unis, Gilbert du Motier, marquis de La Fayette jouait un grand rôle durant la Révolution américaine. Son nom représente le grand rapport que nous avons avec la France y compris notre longue histoire face à la tyrannie au nom de la liberté. On jettera un coup d'oeil à l'histoire de La Fayette à Baltimore, son héritage, et bien sûr comment son nom apparait de nos jours dans cette belle ville. 

Mais on ne s'arrêtera pas là. Il y a beaucoup d'influences françaises partout dans la ville de Baltimore, de la "Belle de Baltimore" ensemble avec son mari Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, au monument de George Washington, inspiré par la place Vendôme. On fera un tour des meilleurs restaurants français de Baltimore et découvrira les joyaux cachés français trouvés dans quelques musées, parcs, et livres d'histoire dans la ville que certains ont surnommé "Charm City."

Je voudrais vous remercier pour vos commentaires et vous inviter de faire des suggestions sur les choses françaises qui vous intéressent à Baltimore. A tout le monde, tant des Américains que des francophones, bienvenue sur mon blog. Notre expérience française à Baltimore démarre maintenant.